Liliane Stewart
De 1979 jusqu’à sa mort en 2014, Liliane Stewart a travaillé à la création d’une importante collection de design international, en plus de s’occuper des activités caritatives de la Fondation Macdonald Stewart, fondée en 1975 par son mari, David M. Stewart. Ses champs d’intérêt étaient nombreux, allant de l’histoire militaire canadienne aux bijoux contemporains. Également surnommée la « meilleure amie des musées montréalais », Liliane Stewart était une personnalité bien connue et très aimée à Montréal, notamment en raison de son dévouement à plusieurs causes.
Le film documentaire L’art de donner, réalisé en 2012 par Philippe Baylaucq et produit par InformAction, présente un survol de la vie de cette grande philanthrope à l’aide d’entrevues et de photos historiques de la Fondation Macdonald Stewart. Un extrait du film est présenté sur cette page.
Video Transcription – Liliane Stewart, Un leg moderniste
La vidéo commence avec une musique de fond et Liliane Stewart est écrit en lettres blanches. Plus bas, Un leg moderniste est écrit en majuscule et l’on voit une image de Mme Stewart vêtue de bleu à travers les lettres.
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Nathalie Bondil prend la parole
«Une fortune et une culture. Très important.
Trois photos de M. et Mme Stewart apparaissent.
On peut avoir une culture sans fortune et une fortune sans culture. Mais quand les deux sont associés, avec en plus dans cette triangulation le désir d’être généreux, d’agir pour une société et bien là vous avez un triangle magique.»
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Guylaine Simard prend la parole
« Ensemble ils ont constitué une oeuvre. Mais en même temps pour moi lorsqu’elle a continué l’oeuvre seule j’avais l’impression qu’elle perpétuait leur magnifique, leur sublime histoire d’amour et que chaque objets c’est un geste d’amour qu’elle démontrait envers l’homme qu’elle a aimé. »
On voit une partie de la collection d’objets de Mme Stewart installée sur des étagères blanches. Les objets que nous voyons sont principalement en bois.
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Marcel Brisebois prend la parole
On voit une partie de l’exposition «Craving for Design», organisée par le programme Stewart au musée Stewart, en 2012-13. Les articles de cuisine que nous voyons sont très colorés ou de couleur métallique.
«Une grande collectionniste, d’abord, c’est quelqu’un qui est capable d’investir ses goûts dans des objets qui lui semblent significatifs. Il faut que ça parte de l’intérieur. Il faut que ça parte de ce qu’il y a de plus intime en nous-même. Mais, chez le grand collectionneur il y a aussi celui qui est capable de voir dans un objet,
Marcel Brisebois prend la parole
un objet qui est significatif non seulement pour lui mais pour les autres.»
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David A. Hanks prend la parole
« Selon lui, le design moderniste
Deux photos apparaissent : Le Vase Fulvo Bianconi et les pieds des verres de Gunnar Cyrén. Le premier vase est très grand, de couleur vert, rouge, bleu et violet. Les pieds de verres ressemble à des verres à vin et le pieds des verres sont de couleur bleu, orange, jaune et vert.
passerait un jour à l’histoire. Et, en effet, pour nous qui vivons au XXIe siècle,
Le service de thé de Michael Graves apparaît. C’est un beau service de thé blanc et rouge.
le XXe siècle nous semble de plus en plus éloigné, comme une page d’histoire. Néanmoins, c’est elle qui était à la tête du projet.
Une photo de M. et Mme Stewart, habillés formellement, posant au Château Dufresne apparaît.
Il suivait le projet avec attention et enthousiasme. Toutefois, son soutien prenait principalement sa source dans l’intérêt et l’enthousiasme de sa femme. Je crois que celle-ci éprouvait un grand bonheur à avoir, d’une certaine façon, son propre musée. Et c’était un projet grandiose, emballant.»
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Danielle Sauvage prend la parole
«Je pense que les arts décoratifs c’est un petit peu, ça a commencé par des bijoux probablement
Une photo du collier d’Henning Koppel apparaît dans le coin droit de l’image. C’est un très beau collier en argent avec une forme originale. L’image change et cède la place à deux belles broches en argent qui ont aussi une forme inhabituelle.
et ça s’est développé par des objets de la maison et tranquillement c’est allé vers le mobilier. »
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David Hanks prend la parole
La couverture du catalogue «What Modern Was» apparaît. C’est une couverture rouge et noire, avec l’image d’une chaise jaune au centre.
«Les arts décoratifs et l’objet en trois dimensions permettent
La couverture du catalogue «Le plaisir de L’objet» apparaît. C’est une couverture très colorée avec quatre objets disposés dans les quatre coins du livre.
une meilleure compréhension de la culture dans laquelle ils s’inscrivent, qu’il s’agisse d’une époque ancienne ou plus moderne. Mme Stewart aimait beaucoup les objets.
La couverture de American Streamline Design apparaît. Il y a une grande image d’un éventail blanc et gris sur la couverture.
Elle vouait un véritable culte aux arts décoratifs.»
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Nathalie Bondil prend la parole
«Cette capacité à pouvoir s’intéresser à des objets uniques, des chefs-d’oeuvre de virtuosité, de l’artisanat aussi bien qu’à des objets qui vont être édités en de multiples exemplaires. Je crois que ça montre vraiment cette largeur d’esprit, cette vision.»
La couverture du livre «Design 1950-2000» apparaît. Il s’agit d’une couverture rouge et rose, sur laquelle se trouvent des images de différents objets de design.
Une vidéo montre la collection Liliane Stewart. Nous voyons beaucoup de chaises design et d’objets de design sur des tablettes.
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Danielle Sauvage prend la parole
«Par contre son goût pour le design très contemporain, c’était chez elle quelque chose de fantaisiste, quelque chose d’audacieux qu’elle a mis en valeur avec les années.
La photo d’un vase bleu et blanc apparaît. Ensuite, une photo d’une chaise jaune très élégante apparaît.
Une vidéo montre la collection Liliane Stewart. Nous pouvons voir beaucoup d’objets design.
Je ne pense pas que c’était inné chez elle, mais elle l’a cultivé et elle était très bien entourée. »
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Marcel Brisebois prend la parole
« Madame Stewart était une visionnaire. Elle voit loin, elle voit large et quand elle a vu, il n’y a rien pour l’arrêter. »
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Nathalie Bondil prend la parole
« Voilà, je crois que quand on dit « Let’s do it right » c’est cette façon de penser les choses en accordant toujours ces deux buts. L’excellence et l’accessibilité.»
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Phyllis Lambert prend la parole
«La collection parle d’elle-même. On voit les objets que Mme Stewart a collectionnés. On sent avec quel soin elle les a sélectionnés. Elle exigeait manifestement le plus grand professionnalisme.
Une photo de l’entrée du Pavillon Liliane et David M. Stewart apparaît.
Une photo de la collection de Mme Stewart apparaît.
Plusieurs photos de chaises design apparaissent. Toutes les chaises que nous pouvons voir sont très différentes et ont des formes particulières.
Le projet était bien ficelé, et son exécution s’est déroulée sans heurts. Je pense que c’est la bonne façon de faire les choses: saisir au vol l’occasion d’accomplir quelque chose, et viser le meilleur résultat possible. Il faut ensuite savoir tirer les enseignements qui s’imposent, pour être en mesure de toujours aller de l’avant. C’est ça, le secret. C’est la clé du succès. C’est une chose de simplement mettre un projet sur pied, mais Liliane, elle, a toujours su aller de l’avant et évoluer. »
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Une vidéo de la collection de Mme Stewart joue. On peut voir plusieurs objets accrochés au mur, comme des chaises, des lampes et des commodes.
Nathalie Bondil prend la parole
«On parle souvent de valeur financière autours d’une collection. Mais ce n’est pas que ça, c’est beaucoup plus. Parce que rassembler une collection c’est tout simplement inestimable. Le temps ne peut plus s’acheter. Le temps qu’il a fallu pour rassembler 6 000 objets dans le cas de Liliane Stewart et bien c’est un temps que nous n’avons plus. Ce sont des opportunités qui sont perdues. »
À la droite de Mme Bondille, on peut voir des photos d’un vase, d’une lampe, de deux canapés, d’une chaise et d’un crochet qui proviennent de la collection de Mme Stewart.
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Martin Eidelberg prend la parole
We can see an image of the exterior of the Museum of Decorative Arts of Montreal. There are many flowers in front of the museum.
«Mme Stewart a offert à Montréal un établissement des plus vivants. Ce don s’est notamment manifesté sous la forme d’objets et de l’ajout d’ailes au musée, sans compter l’implication active, durable, de Mme Stewart.
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Danielle Sauvage prend la parole
À la droite de Mme Sauvage, on peut voir une photo de M. et Mme Stewart. Mme Stewart porte une belle robe bleue et M. Stewart porte un costume noir.
«Je pense que si aujourd’hui on peut parler de Montréal ville de design, c’est surement grâce à Madame Stewart qui a pu organiser, depuis déjà 30 ans, des expositions passionnantes et audacieuses qui ont donné au public montréalais le goût de découvrir les grands noms du design contemporain.»
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Nathalie Bondil prend la parole
«Mais toujours avec un souci de relier le local au global et c’est ce que je trouve très très fort dans leur approche philanthropique c’est qu’il y a le souci d’avoir des critères d’excellence encore une fois qui sont jaugés à une échelle internationale.»
Une photo de Mme Stewart souriante qui porte une chemise blanche et un sac à main rouge apparaît.
Une photo de Mme Stewart habillée très chic avec un verre de vin à la main apparaît.
Une photo de Mme Stewart portant une belle robe verte et noire apparaît.
Une photo de Mme Stewart portant une longue jupe grise et une veste blanche apparaît. Il y a quatre hommes en costume autours d’elle.
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Marcel Brisebois prend la parole
«Mme Stewart a contribué à la diffusion au Canada et sur la scène internationale d’expositions montées ici, à Montréal. La ville a ainsi pu acquérir ses lettres de noblesse en matière de design.
Une vidéo montrant une grande partie de la collection de Mme Stewart apparaît. Nous pouvons voir de nombreux objets, tels que des chaises, des tables, des lampes et des éléments décoratifs.
C’est un cadeau inestimable pour Montréal. Aujourd’hui, les objets de la collection demeurent. Et, dans plusieurs décennies, voire dans plus d’un siècle, au-delà du nom de Mme Stewart, ces objets perdureront.»
La vidéo se termine avec une musique de fond et Liliane Stewart est écrit en lettres blanches. Plus bas, Un leg moderniste est écrit en majuscule et l’on voit une image de Mme Stewart vêtue de bleu à travers les lettres.